Être, l’appel profond

La voix intérieure

« Être, l’appel profond » est une incitation à écouter une chose particulière.

Il existe en chacun de nous une voix, unique : la voix intérieure. C’est celle que nous devons développer.

Cependant, c’est cette voix qui est combattue, dès le plus jeune âge, lorsqu’il faudrait la faire grandir.

Je me souviens que, lorsque je grandissais, au collège, un garçon a un jour critiqué ma voix audible.

Il a dit qu’elle était trop grave, il s’est moqué de moi et m’a, en quelque sorte, imité en me caricaturant.

Je n’en étais pas conscient, mais c’était une manière de nier ma voix intérieure, ce que j’étais.

Nous aurions tendance à dire que ce n’était qu’une moquerie d’enfant, ou plutôt d’adolescent.

C’était plus que cela, c’est mon identité profonde qui a été attaquée.

Sans m’en rendre compte, toute ma vie, j’ai essayé de nier cette voix grave, qui fait partie de moi.

Nier une partie d’une personne, c’est nier la personne elle-même.

En effet, nos caractéristiques physiques et perceptibles aux sens d’autrui reflètent notre image.

Ma voix grave, quand je l’utilise, vibre au fond de mon être, car elle me définit.

Elle est connectée à mon être intérieur, ce que je suis, ce qui me définit, au-delà du perceptible.

Nous mettons en lien notre personne visible, audible, tactile et olfactive (que l’on peut sentir) avec ce que nous sommes.

En d’autres termes, notre être extérieur est connecté avec ce que nous sommes à l’intérieur.

Le pouvoir de l'image perçue par autrui

La société fonctionne par le pouvoir de l’image.

Elle nous renvoie des critères. Cette entité nous dit ce à quoi nous devons ressembler, mais aussi, ce qu’il faut voir et regarder.

C’est ainsi que l’arrivée de la presse et de la télévision a commencé à façonner notre conception de  l’être.

Dans la révolution de l’image, la femme a été montrée comme mince, habillée d’une certaine manière.

Chaque femme, alors qu’elle se regardait dans le miroir, n’y voyait pas ce reflet, montré par les médias.

De cette façon, a eu lieu un grand endoctrinement collectif de la femme.

Celui-ci s’est fait par le pouvoir de la pensée collective, qui est bonne, dans certaines mesures.

Pourtant, lorsqu’il s’agit de créer, l’idée vient souvent d’une seule personne. Puis, vient l’aide.

Il en a été de même pour l’homme, quant à l’évolution de sa perception en tant qu’être masculin.

Il lui a été dit qu’il ne devait pas pleurer, que c’est un signe de faiblesse.

Les films, les séries et les différentes émissions qui ont matraqué l’être humain ont permis de le « tuer ».

Je veux dire, le tuer au niveau de son individualité. Un être est plus qu’une image.

L’arrivée des médias de masse (presse écrite, télévision, puis internet) a réduit l’être humain à du sensoriel.

Nous devons le regarder, l’écouter, le toucher, le sentir.

C’est comme cela qu’il a reçu une forme d’éducation, de formatage. Nous sommes victimes d’une forme de propagande.

Il ne faut pas oublier qu’en temps de guerre, le canal de propagande était la presse.

Dans l’histoire, les Nazis ont utilisé des caricatures pour définir les Juifs, via des stéréotypes !

J’ai utilisé des éléments marquants pour démontrer l’influence des médias.

Mais pour nous, comment cela a-t-il été possible ?

Les parents ont laissé grandir le pouvoir de ces médias au sein de leurs foyers.

Les télévisions se sont multipliées au sein des maisons, tout comme les téléphones portables aujourd’hui !

Le monde du paraître a fait son entrée dans chaque foyer.

La jeunesse en pâtit, car elle se construit sur des modèles, qui ne sont pas forcément réels !

Cela pose une réelle question : de quelle manière cela s’est-il développé ?

Le pouvoir de la pensée

Nous allons partir d’un postulat pour développer ce point sensible.

Descartes a dit : « Je pense, donc je suis » (Cogito ergo sum), dans son discours de la méthode.

Moi, je dirai : « Je me détermine et je décide, donc je suis« .

Comme je l’ai dit dans mon dernier article, « Être, me cultiver« , ce que je lis, ce que je regarde et ce que j’écoute agit sur ma pensée.

Il ne me suffit pas de dire que je pense, il faut que j’oriente ma pensée, que je la construise.

La manière de me déterminer et de décider dépend de ma validation.

C’est moi qui choisis ce que je valide. Si je regarde constamment quelque chose, je risque de le faire.

Le fait de continuer à me nourrir d’une certaine nourriture, alors que j’ai le choix, est une validation tacite.

Je ne le dis pas, mais je commence à devenir d’accord avec cette chose, en règle générale.

Si je m’en nourris, c’est que ce n’est pas si mauvais. Là est le piège du plus grand nombre.

L’arrivée des contenus visuels a façonné notre pensée, car nous avons laissé notre liberté errer.

L’errance vient du fait de ne pas contrôler notre trajectoire et d’aller là où l’on veut bien nous mener.

Dans ce cas, nous annulons notre capacité de décider, pour laisser d’autres le faire à notre place !

La pensée que quelque chose n’est pas mauvais peut être l’acceptation, la validation de celle-ci.

Si ce n’est pas mauvais, on ne s’interrogera pas forcément sur sa provenance ou son impact.

La conclusion est : « ce qui nous distrait ne peut pas être mauvais ».

C’est ce que notre cerveau nous donne comme information, car il se sent mis au repos.

Dans  ce genre de situation, il n’est pas mis au travail, il se repose. Donc, il subit.

Ma pensée devient fusionnelle avec ce que je perçois. C’est ainsi que le monde entier a embrassé les mêmes perceptions.

Des nations africaines ont été abreuvées de standards occidentaux. Ceci a commencé bien plus tôt.

Dans ces nations, les personnes à la peau plus claire ont été favorisées au profit d’autres à la peau plus foncée.

Les disparités ainsi créées ont causé un changement dans la perception des plus foncés de peau.

Par conséquent, elles ont commencé à délaisser le côté naturel de leur pigmentation pour utiliser des produits leur permettant d’éclaircir leur peau.

De la même manière, beaucoup d’habitants d’Asie se sont mis à se débrider les yeux et ont enlevé leur originalité.

C’est bien la preuve que l’image agit sur la pensée collective.

Une idée peut devenir une pensée forte, car elle est mise en exergue, en relief, par certains.

La pensée collective est très bonne lorsqu’elle définit l’idée d’un peuple de préserver son histoire et son identité profonde : un même moule pour différentes individualités.

Être, l'appel profond / femme à la peau claire

La mise sous silence de la voix intérieure

Lorsque nous cessons d’être nous-mêmes, c’est nous qui le choisissons.

Nous sommes des êtres dotés d’un libre arbitre, étant les décideurs, que nous y soyons forcés ou pas.

Le choix est là : nous écouter, entendre cette voix intérieure. Cependant, nous pouvons faire l’inverse.

Tout ce que nous pouvons avoir est une incitation, plus ou moins forte.

Le reste ne dépend que de nous. C’est ainsi que beaucoup ont abandonné leur identité, par erreur.

Notre pensée de ce que nous sommes, si elle est négative, nous pousse à nous renier nous-mêmes.

C’est de cette façon que le monde des médias fonctionne.

Avez-vous déjà essayé de résister devant la tentation d’une chanson qui ne vous plaît pas ?

Au départ, vous y arrivez. Ensuite, vous entendez tellement cette chanson que vous l’acceptez.

Pourquoi ? C’est parce que vous avez cessé de résister. Oui, c’est vrai que c’est difficile.

La répétition affaiblit la volonté. Mais, ce qui n’est pas facile est tout de même possible.

Alors, si je ne résiste pas, quand j’entends une « chanson » qui me dit des mauvaises choses de moi, je finis par l’accepter.

C’est ainsi que nous pouvons voir des images, entendre des choses, sentir des odeurs que nous refuserions, au départ. La suite peut se transformer en acceptation.

L’enjeu premier est la mise sous silence de notre voix intérieure, celle qui fait de nous ce que nous sommes.

Je pourrais parler des réseaux sociaux et de leur influence, mais ce serait trop long.

Ne laissons pas notre voix intérieure être mise sous silence !

Pour suivre le début de cette série, vous pouvez suivre ce lien sur la page principale.

Nous avons un but, aller vers une meilleure version de nous-mêmes.

 

Je vous souhaite de bons moments en famille et je vous dis à bientôt !

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